Entrepreneure, community manager, photographe, infographe, rédactrice, chorégraphe, actrice de formation… la très polyvalente, Aurélie Berthe Teko, 22 ans est Directrice générale de son entreprise spécialisée dans la fabrication des sacs hauts de gamme, baptisée « Demain À Cette Heure » (DACH). Jeune femme battante qui voue une dévotion sans limites dans ses multiples engagements, Aurélie TEKO est une travailleuse accomplie qui porte des ambitions à la hauteur de sa rage de réussir. De ses projets pour booster sa marque et de son idéal de vie rêvée pour les jeunes qu’elle veut voir émerger, elle dit tout à Ekinamag. Lisez plutôt :
Veuillez-vous présenter à nos lecteurs
Je suis Aurélie Berthe TEKO, 22 ans, entrepreneure hors norme, jeune dame passionnée de la mode et du leadership. Je suis la Directrice Générale de l’entreprise Demain À Cette Heure DACH, créatrice de la meilleure marque au monde. Je suis également experte formatrice en Éducation au changement de mentalité (Mind Education), présentatrice de l‘émission Business Woman with Aurélie, membre Active de l‘ONG IYF. Community manager, photographe, infographe, rédactrice, chorégraphe, actrice de formation (fonction que j‘exerce à temps partiel), je suis membre du CMD (Cercle des Meilleurs Débatteurs).
Parlez-nous de votre parcours académique et professionnel
Après mon bac 2, Série D, mention Bien, je me suis dirigée vers le Marketing & Stratégie à l‘Université de Lomé pour la licence. Un choix que j‘ai fait dans l‘intention de mettre ce marketing au service de mes parents dans leur entreprise, chose que j‘utilise également dans mon entreprise. Passionnée par la mode depuis l‘enfance, je confectionnais déjà des vêtements, chaussures, sacs que je portais moi-même. Au lycée, l‘entourage était de plus en plus surpris de mes talents de créatrice, mes dessins alors je recevais des commandes de part et d‘autre, je gagnais peu à peu. Je perfectionnais mes créations avec les inspirations en travaillant continuellement. En Mai 2021, j‘ai suivi une formation pour renforcer mes capacités. De là, jai lancé en 2022 mon entreprise Demain À Cette Heure, DACH ma marque de sacs de luxe en pagne, suivi de chaussures, vêtements, articles de maisons.
Passionnée également par le leadership, j’ai suivi une formation en Mind Education à l‘ONG IYF où j’ai reçu le certificat d‘experte Formatrice en Corée du Sud, formation que je continue toujours actuellement au TOGO en Cycle 4 (dernier cycle de formation au Togo). Experte Formatrice, j’accompagne les jeunes filles, les jeunes en général, les responsables d‘entreprise, cadres, etc.
DACH, comment est-il né ce projet ?
Demain À Cette Heure est un nom que Dieu m‘a révélé dans un moment de désespoir total comme promesse pour mon avenir. En début d‘année 2021, il y avait une grande inquiétude pour mon avenir; en ces moments je fabriquais les bracelets sous le nom Dorée. Bien que je faisais cela et gagnais de l‘argent je n‘avais pas une assurance pour l‘avenir. J’avais beaucoup d‘inquiétude pour mon futur et cela m‘attristais tous les jours.
Mais le mercredi 03 Février 2021, en allant à l‘église le soir après les achats au marché, dans mon cœur je me suis dit que j’allais écouter la prédication pour m’apaiser.
Cette soirée-là, le prédicateur avait prêché dans 2 Rois 7 v 1-2. Le passage biblique dit ceci : 1. « Élisée dit: Écoutez la parole de l’Éternel! Ainsi parle l’Éternel: Demain, à cette heure, on aura une mesure de fleur de farine pour un sicle et deux mesures d’orge pour un sicle, à la porte de Samarie. 2. L’officier sur la main duquel s’appuyait le roi répondit à l’homme de Dieu: Quand l’Éternel ferait des fenêtres au ciel, pareille chose arriverait-elle? Et Élisée dit: Tu le verras de tes yeux; mais tu n’en mangeras point. »
Dans sa prédication, le prédicateur a expliqué que « beaucoup tombent dans le désespoir juste parce qu‘ils regardent demain avec les situations d‘aujourd‘hui au lieu de regarder demain avec la foi, la vision, la réalisation de leurs rêves, ce qui leur donnera de l‘espoir et de la joie ».
Après cette prédication, un voile était tombé de mes yeux. J‘étais désespérée parce que je voyais mon avenir avec ce que je vivais en ce moment. Du coup depuis lors, j‘apprends à voir le futur avec espoir, car je me dis ma vie de demain à cette heure sera toujours plus abondante que celle d‘aujourd‘hui.
Cette prédication m‘avait totalement délivré, pendant le culte dans une joie totale j‘ai ecrit demain à cette heure et je vois que les initiales donnaient DACH et tout est parti de là. J‘ai changé le nom Dorée en DACH. Partout ou je donne le nom DACH (Demain À Cette Heure), les gens apprécient.
Ainsi est né DACH, message que je véhicule partout où je passe, parce que quelqu‘un dans le désespoir peut être affranchi en changeant de point de vue.
Vous avez été nominée meilleure jeune entrepreneure à Lomé Golfe 1 talent, que représente cette distinction pour vous ?
Une grande fierté pour le travail que nous abattons. Quand j’étais en classe de 5ème, notre professeur de la SVT, nous faisait répéter à chaque fois qu‘il avait cours que tout « ce qui mérite d‘être fait, mérite d‘être bien fait ».
C’est donc un travail fait avec amour, passion et joie, malgré les défis qui nous a poussés à ce niveau, ce qui fait notre fierté.
Pourriez-vous nous parler des difficultés que vous rencontrez au quotidien dans votre vie de jeune femme entrepreneure ?
Je travaille avec une équipe formidable qui fait un bon boulot, mais parfois il m‘est un peu difficile de transmettre et faire épouser ma vision à mon entourage, à mon équipe. C’est moi qui ai cette vision de produire du luxe donc dans la confection surtout il faut être très précis et les finitions sont très importantes.
Une autre difficulté, la vente n‘est pas assez constante parce que la clientèle s‘intéresse plus aux produits en moment de fêtes, du coup durant certaines saisons il n‘y a pas de vente.
La gestion du temps pour tout faire dans les meilleurs délais est aussi parfois compliquée.
Dans mon domaine, il est un peu difficile d‘avoir accès aux matières premières pour la production et aux équipements adéquats pour le développement de la production et la réalisation de l‘usine de production.
Le problème de financement, je le mets en dernière position. Car après tout, l‘argent n’est jamais un obstacle premier selon moi, si le plan est bien défini, on trouvera toujours un moyen de commencer, ce qui amènera l‘argent ensuite.
Comment arrivez-vous à imposer votre marque ?
Il faut toujours chercher de nouveaux clients, booster sa communication pour toucher plus de personnes. Une DG m‘a dit un jour : « Tu fais du bon boulot, tous ceux qui le voient peuvent en témoigner mais si on ne te connaît pas c‘est peine perdue ». J‘ai été formé en community management, photographie, rédaction d‘articles, journalisme du coup j‘utilise tout cela au service de mon entreprise pour nous faire connaître, en plus de la qualité de nos produits qui parlent déjà de nous. On va sur le terrain, pour de nouvelles discussions, partenariats…
Quelles sont vos perspectives, ce que vous envisagez de plus pour votre marque ?
Imposer DACH comme la Meilleure Marque au Monde, le nouveau visage des sacs en pagne, montrer le luxe made in Togo, être la révolution de la mode… On y travaille.
Nous envisageons que nos boutiques, points de vente soient implantés dans les différents pays du monde, de même que des usines de fabrication de vêtements, sacs, chaussures.
Formatrice de MIND EDUCATION à l’ONG IYF, de quoi s’agit-il concrètement ?
Le Mind Education ou l‘éducation au changement de mentalité est comme le plan d‘architecture d‘une maison. On construit une maison toujours en fonction du plan préalablement défini. S‘il y a une erreur sur le plan d‘architecture, cela aura un impact sur la maison. Pour l‘homme, sa mentalité constitue son plan d‘architecture. S‘il a une mentalité saine et bonne, il a une vie réussie. La formation en Mind Education consiste à apprendre la meilleure mentalité qu‘il faut sous diverses thématiques : la maîtrise de soi, la réflexion profonde, la communication, le défi, la cohésion, notre vraie valeur, comment gérer et garder son cœur….
En tant que formatrice, je donne des cours aux jeunes, aux cadres, à ceux qui travaillent avec moi, mon entourage, partout au Togo et à l‘international. L‘ONG IYF (International Youth Fellowship) avec la vision : « Togo, Centre du Monde », travaille au côté du gouvernement pour former toute la population, car pour un Togo Meilleur, si le cœur change, la vie de chaque habitant change et c‘est le TOGO qui change.
Que conseillez-vous aux jeunes qui se lancent dans le même domaine que vous ?
Savoir clairement ce qu‘ils veulent faire, que leur marque apporte une solution à un besoin et non juste le copier-coller, être très innovant. Il faut créer encore et encore ajouter de nouvelles choses pour un effet innovant.
Un message fort aux jeunes filles et femmes !
Tout est possible, on peut tout faire tant que ce qu‘on veut faire est bon pour notre société. On récolte toujours ce qu‘on a semé, si dans notre cœur nous semons : « ça ne va pas, ce n’est pas bon, c’est impossible, » ne nous attendons pas au contraire. Et quand on ne voit pas le contraire dans notre vie de savoir que c‘est ce que nous semons dans notre cœur.
Si on sème de l‘espoir, la joie, la foi, le rêve, la vision, les paroles positives, l’impossible n‘existe plus. On ne peut qu’avancer et réussir quelque soit la situation car notre réussite vient en premier du cœur.