Le ministre des droits de l’homme, chargé des relations avec les institutions de la République interpelle chacun à prendre conscience de la nécessité de protéger les filles et les femmes et de lutter contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Pour Christian Trimua, il ne s’agit pas d’une question « de mode » mais il y va plutôt de « la survie de l’humanité ».
Le ministre Trimua fait d’abord observer qu’aucun instrument international en matière des droits de l’Homme ne protège uniquement le sexe masculin. Les différents textes qui existent protègent aussi bien les hommes que les femmes et les enfants. En plus de cela, il y a des textes spécifiques de protection des femmes et des enfants.
Ceci, « parce que l’enfant est un être fragile et la femme, sans elle, l’humanité disparait. C’est la survie de l’humanité qui se joue dans la protection des femmes et de l’enfant…Ce n’est pas un élément de mode », a affirmé le ministre qui a également expliqué que si le Togo a ratifié les instruments et traités relatifs aux droits de la femme, c’est parce que le pays est convaincu que ces instruments posent des bases qui lui sont utiles et nécessaires.
Ce dernier a aussi évoqué l’apport des femmes à l’économie et surtout leur rôle dans l’éducation des enfants. « En général, ce sont les mamans qui font l’éducation des enfants. Les papas, ce sont des méchants qui viennent sanctionner quand il y a une faute. Celles qui éduquent les enfants chaque jour, à la minute, ce sont les mères. Si elles ne sont pas disponibles, on assiste à une mauvaise éducation des enfants. Si elles ne sont pas là, vous n’avez pas une famille qui existe. Donc tout dépend de ce que nous voulons fabriquer pour demain. Si la femme est violentée alors qu’elle doit aller travailler, ou elle doit aller au marché, au champ ; avec la rage au cœur, de la douleur (…), il est évident que le plaisir de vivre dans la société n’existera pas », indique Christian Trimua.
Parlant des Violences Basées sur le Genre, le ministre des droits de l’homme note que ces violences sont observées au quotidien et il revient à tout le monde d’en prendre conscience et d’agir.
Il demande à ce qu’on imagine une seconde que, ces violences soient perpétrés à l’encontre des personnes proches. « Imaginez que ce soit à votre femme ou à votre fille et vous allez prendre conscience que vous devez faire en sorte que cela ne se reproduise pas. Est-ce qu’il y une femme qui n’appartient pas à une famille? Est ce qu’il y a une femme qui n’est pas la mère de quelqu’un, l’enfant de quelqu’un ou la sœur de quelqu’un ? », s’est il interrogé. Et d’insister une fois encore sur la nécessité d’une prise de conscience collective.
« Ce n’est pas une théorie, ce n’est pas un effet de mode, c’est obligatoire de protéger les femmes », répète le ministre.
Le ministre des droits de l’homme, chargé des relations avec les institutions de la République, Christian TRIMUA intervenait à la deuxième édition du forum des femmes pour la femme et l’enfant, organisé par les associations Femmes d’Action et Cœur Solidaire le 02 août 2023 à Lomé.
Rachel DOUBIDJI