Le salon du cinéma au féminin a tenu toutes ses promesses. C’est sur une note de satisfaction que cette seconde édition a pris fin ce dimanche 19 novembre, au terme d’une cérémonie apothéose organisée à l’Institut Don Bosco, en présence de nombreux professionnels et passionnés du cinéma.
Les jeunes cinéastes togolais font des merveilles et rivalisent d’ingéniosité pour le prouver à chaque occasion. Les femmes en particulier, encore peu nombreuses dans le domaine, ne se laissent pas conter cette passionnante révolution cinématographique qui point depuis quelques années. Et c’est pour encourager ces jeunes filles et femmes à émerger dans le 7ème art sans complexe pour exprimer tout leur potentiel que ce salon a été initié au Togo.
Après le succès de la première édition, les promoteurs ont mis les petits plats dans les grands pour offrir aux cinéphiles togolais une seconde édition avec des activités assez diversifiées. Des ateliers de formation en montage, cadrage, prise de sons, photographie ont été organisés en faveur des jeunes femmes sanctionnés par des attestations de participation. Plusieurs projections de films togolais dans les quartiers de Lomé notamment à adidogomé et à Katanga ont également eu lieu. Des panels sur la thématique choisie, ‘’Cinéma et cohésion sociale’’ ont permis aux participants de mieux s’imprégner de l’apport considérable du cinéma quant à l’effectivité de la cohésion sociale aussi bien à travers les thèmes choisis que les différents aspects de la production.
Pour l’apothéose, la soirée a été marquée principalement par la projection des films en compétition pour le « bèlè d’or », grand prix en compétition de ce salon.
Le choix du jury a porté sur le film « Violée » de Ella AMEYO. D’autres prix également ont été décernés au cours de la soirée pour encourager le génie créateur des jeunes producteurs togolais.
Pour la lauréate de la soirée, c’est une heureuse surprise qui l’encourage dans ses efforts : « c’est le travail de toute une équipe qui vient d’être récompensé. Il a fallu un travail collectif acharné pour produire un film de 2min répondant à la thématique. Dieu merci pour ce prix qui est avant tout, pour nous, un appel à faire mieux » a confié Ella AMEYO
Pour Chimène AKPAH, la promotrice de l’évènement, « c’est une grande satisfaction pour cette édition qui a connu une participation massive aussi bien des jeunes curieux de savoir ce que propose ce salon que des jeunes filles qui ont suivi des formations utiles. Lors des projections à l’IFAD et à Katanga, c’était la foule. La deuxième édition vient de prendre fin et déjà la troisième qui portera sur l’impact des productions cinématographiques sur l’éducation de la jeune fille est mise en train, d’ores et déjà nous faisons appel aux partenaires et structures qui voudront bien accompagner la troisième édition et même les bénévoles de nous approcher pour une organisation réussie ».
Quant aux films en lice pour la compétition dont les membres du jury ont jugé de la qualité, la promotrice a rappelé les consignes et conseils du jury qui a insisté sur la nécessité de faire encore plus d’efforts pour que les productions togolaises soient plus compétitives et fassent écho sur le plan international : « le travail reste encore à faire si nous voulons nous imposer hors de nos frontières. Mais c’est encourageant de voir ce que les gens ont pu réaliser et surtout que le ‘’bèlè d’or’’ est revenu à une fille, j’en suis vraiment fière puisque c’est d’abord pour promouvoir les filles dans le cinéma qu’existe ce salon »
Pour la marraine de cette édition, Mme Kouméalo ANATE « ce salon a un grand avenir et ce sera grâce à vous, producteurs, professionnels du cinéma et public. Dans notre monde déboussolé où la haine et les intérêts des pays semblent être les principaux moteurs qui guident les hommes, il est urgent de réhabiliter les bonnes valeurs culturelles comme socles et fondements de notre vie ensemble. Le cinéma est un outil propice à cela et permettez-moi de saluer tous ces réalisateurs qui ont fait du bon travail. On se rend compte qu’avec peu de moyens, on peut faire de bonnes choses. Avec des contenus qu’il faut, le cinéma peut contribuer à améliorer le vivre ensemble ».
C’est un grand pas que cet évènement vient de poser dans l’univers des manifestations culturelles particulièrement du 7ème art.
Seyram kossivi