L’Université de Kara a commémoré la journée du 08 mars à travers diverses activités impactantes. Durant une semaine, les étudiants ont participé, entre autres, à des séances de sensibilisation et à des concours d’art oratoire.
Des apprenants des lycées choisis dans la préfecture de la Kozah ont été entretenus sur la santé sexuelle et reproductive par des étudiants de la faculté des sciences de la santé. Ces derniers ont abordé durant les séances les causes et les conséquences des grossesses non désirées et les avortements clandestins en milieu scolaire. Le sketch est le canal pour faire prendre conscience aux élèves sur l’importance de l’abstinence sexuelle et la priorité à donner aux études pour une vie professionnelle épanouie.
Professeure lieutenant-colonel Prénam HOUZOU-MOUZOU, doyenne de la faculté des sciences de la santé, dans la foulée des sensibilisations, a interpellé les parents afin qu’ils jouent leur partition pour que la santé sexuelle et reproductive ne soit plus un sujet tabou. Elle n’a pas manqué de les exhorter à mettre à la disposition des jeunes, de bonnes informations qui épargnent des situations fâcheuses.
Par ailleurs, un autre sketch joué par des étudiants et étudiantes de l’université de Kara a fait un focus sur un abcès qu’on a du mal à crever ; les attouchements et harcèlement en milieu universitaire.
La finale du concours d’art oratoire dénommé mon avis scientifique a connu son épilogue le 7 mars avec le sacre de trois candidates parmi les onze finalistes. Hormis le trio gagnant qui a reçu des lots, chacune des finalistes est repartie avec un ordinateur offert gracieusement par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le président de l’université de Kara, professeur Kokou TCHARIÈ a promis d’engager des stratégies afin d’améliorer la participation du personnel féminin de sa structure dans la recherche scientifique.
Deux tables rondes ont été organisées également sur le campus universitaire. L’une animée uniquement par les étudiants de la seconde université publique et l’autre modérée par un enseignant et ses collègues avec deux alumni de l’université de Kara devenues enseignantes chercheures au temple du savoir qui leur avait mis le pied à l’étrier.
Deux autres alumni aujourd’hui sur le marché du travail ont partagé leurs parcours et prodigué des conseils à leurs cadettes.
« Habituellement, on pense que le 8 mars est une fête. Nous avons voulu à l’université de Kara, remettre cette journée dans son contexte. Après avoir abordé l’histoire du 8 mars et les défis des femmes travailleuses, nous avons choisi cette année de nous pencher sur le parcours des jeunes filles étudiantes. Quels sont les obstacles qu’elles rencontrent ? Comment les surmontent-elles ? Certaines se laissent aller à des vices, d’autres subissent du harcèlement. Nous voulons leur montrer qu’elles doivent garder espoir et dépasser les stéréotypes, » a expliqué OURO ADEI Bétirè Daria, enseignante-chercheuse et présidente du comité d’organisation pour justifier le thème » parcours de la jeune fille étudiante : relever les défis d’aujourd’hui pour construire demain ».
« Aujourd’hui, nous reconnaissons non seulement les luttes passées, mais aussi les victoires qui ont pavé la voie vers l’égalité de genre. L’université de Kara s’engage à lutter contre les discriminations et à soutenir les femmes dans leur parcours universitaire et professionnel, » a rassuré Kokou TCHARIÈ président de l’université de Kara lors du lancement des activités inscrites dans le cadre de la célébration du 8 mars 2025.
L’écojogging dans les artères de la ville le jour d’incidence, a mis un terme au programme de la célébration de la journée internationale des droits de la femme.
Depuis trois années consécutives, l’université publique implantée dans la partie septentrionale célèbre la journée internationale des droits de la femme par des activités diverses et variées.
Ida BADJO