Une femme de 33 ans enceinte de quintuplés a accouché dans la nuit du 16 au 17 juin 2025 au CHU de Bogodogo au Burkina-Faso. Malgré des complications qu’elle présentait dues à une crise d’éclampsie (tension très élevée) à 7 mois environ de grossesse, la patiente avec l’attention particulière et diligente de l’équipe de garde de la maternité dudit CHU a pu accoucher normalement.
D’après les informations fournies par le centre hospitalier et relayées sur sa Page Facebook, « l’équipe de garde a fait recours à une césarienne pour sauver la parturiente et ses cinq bébés ».
Suite à l’intervention chirurgicale, elle a accouché de 3 filles et 2 garçons qui se portent à merveille, rassure l’Hôpital.
Le Chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction du CHU de Bogododo, Pr Charlemagne Ouedraogo a félicité toute l’équipe de garde pour leur professionnalisme et pour la prise en charge rapide de la parturiente qui était dans une urgence absolue. Il n’a pas manqué de lancer une invitation à toutes les femmes enceintes à se faire suivre dans les centres de santé.
Prééclampsie et éclampsie : qu’est-ce que c’est ?
Les troubles hypertensifs de la grossesse, d’après l’OMS, sont une cause importante de morbidité sévère, d’incapacité à long terme et de mortalité maternelle et néonatale. « Parmi les troubles hypertensifs constituant des complications de la grossesse, la prééclampsie et l’éclampsie représentent des causes majeures de morbidité et de mortalité maternelles et périnatales. La majorité des décès dus à ces complications sont évitables si les femmes qui en sont atteintes reçoivent en temps utile des soins efficaces », indique l’OMS.
La prééclampsie également appelée toxémie gravidique, d’après la Pharma GDD, résulte d’un dysfonctionnement du placenta. « Elle associe une élévation de la pression artérielle supérieure à 14 mm Hg et/ou 90 mm Hg qui apparaît généralement après la 20ème semaine d’aménorrhée, dans le second trimestre de la grossesse ». L’éclampsie n’est que la conséquence de la pré éclampsie. Cette deuxième étape est définie comme « une crise convulsive généralisée qui est une urgence vitale pour la femme comme pour l’enfant à naître et au cours des 6 premières semaines du post-partum ».
La prévention de l’hypertension gravidique et de la prééclampsie, d’après les spécialistes, se fait via la surveillance mensuelle de la femme enceinte par la prise de la tension et la recherche de la protéinurie pour mettre en place un traitement au plus vite en cas de diagnostic positif. « Les femmes ayant déjà souffert de prééclampsie ont un risque sur quatre d’avoir de nouveau une prééclampsie durant une nouvelle grossesse », indiquent-t-ils.
Atha ASSAN