La campagne a été lancée en fin de semaine dernière. Il s’agit de l’initiative ‘’ ’Ensemble Pour Elle’’ qui vise, dans sa mise en œuvre, à contribuer positivement à la résolution des défis majeurs auxquels les femmes et les filles adolescentes sont confrontées en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale.
L’initiative rentre dans le cadre de la célébration de Journée de l’Enfant Africain et concerne les pays membres du projet d’Autonomisation des femmes et Dividende Démographique en Afrique subsaharienne (SWEDD+).
« Ensemble pour Elle », selon les initiateurs, est « un appel régional à l’action qui unit les gouvernements, les communautés et les partenaires pour promouvoir les droits, la santé et l’autonomisation des filles adolescentes et des femmes ». Sont concernés, la Gambie, le Sénégal, le Togo, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie. Le projet bénéficie du soutien financier et technique de la Banque Mondiale, et l’assistance technique du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), le projet SWEDD+ déploie une stratégie régionale de Communication pour le Changement Social et Comportemental (CCSC).
L’initiative a été saluée par Dr Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire Générale de la Présidence du Conseil de la République togolaise qui n’a pas manqué d’exposer les avancées du Togo en matière de promotion du genre et d’inclusion sociale.
Pour Mme Fatou Kinteh, ministre du Genre, de l’Enfance et du Bien-être social en Gambie, il s’agit d’une aubaine pour travailler en synergie « jusqu’à ce que chaque fille, dans chaque communauté, ait la possibilité d’apprendre, de décider et de vivre dans la dignité. »
« Ensemble pour elle », pour d’autres acteurs, va au-delà d’un simple message. « C’est un mouvement qui mobilise les communautés, amplifie la voix des jeunes et remet en question les normes de genre néfastes. Il nous appelle toutes et tous à davantage : écouter les filles, investir dans leurs rêves et les accompagner dans leur quête d’un changement durable et systémique. Car l’avenir de l’Afrique dépend de ce que nous faisons aujourd’hui pour elle. », a commenté Dr Bushra Alam, spécialiste principale de la santé à la Banque mondiale.
Pour sa part, Dr Sennen Hounton, Directeur Régional de UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a souligné que SWEDD+ vise à autonomiser les filles adolescentes et les femmes, avec un objectif ambitieux d’atteindre directement 2 500 000 filles adolescentes.
Notons que la région fait face à de nombreux défis comme, entre autres, le mariage précoce, la déscolarisation et les inégalités de genre. Face à cette situation, les pays du SWEDD+ s’engagent à travers cette campagne à amplifier leurs actions en faveur de normes sociales plus équitables.
Cette campagne médiatique suit la campagne de 2021 : Stronger Together, lancée par le projet précédent, le projet d’Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD). La première était menée dans le cadre de la réponse au Covid 19 pour réduire les effets néfastes de la crise sanitaire sur le bien-être des femmes et filles, a touché plus de 1 500 000 personnes de la population cible.
Le projet SWEDD+ lutte contre le mariage et les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines (MGF) et l’accès limité à l’éducation et à la santé reproductive. Adoptant une approche intersectorielle, elle se concentre sur la santé, l’éducation et l’autonomisation économique et vise à faire évoluer les normes sociales et de genre néfastes.
Atha ASSAN