Les occasions pareilles ne se présentent pas tous les jours. Femmes ! Poussez vos limites et devenez conductrices professionnelles de véhicules poids lourds en profitant gratuitement de cette opportunité qui rentre dans le cadre du projet Corridor Economique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON). Une passerelle pour être plus attractive sur le marché de l’emploi.
Une initiative de recrutement de femmes pour embrasser le métier de conducteur de véhicules poids lourds est lancée. Il s’agit d’une formation gratuite qui a pour objectif à terme de former 240 femmes en conduite routière professionnelle de poids lourds, en plusieurs vagues pour favoriser une bonne organisation et une appropriation optimale sur le projet PCE-LON. « L’initiative rentre dans le cadre d’une gamme de formations débutées depuis 2022 et qui se poursuivent avec l’appui de la Banque mondiale sur le projet Corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON) », informe-t-on.
L’idée de former des femmes togolaises à la conduite de poids lourds, vient de la nécessité de « promouvoir l’autonomisation des femmes dans le secteur des transports ». Il est d’ailleurs constaté un faible pourcentage de femmes dans la profession de conduite de véhicules de poids lourds dans le pays. On retrouve quelques jeunes femmes au volant d’engins de chantier, mais ce sont des exceptions. « Les femmes occupent souvent des postes d’appui dans les sociétés et organisations de transport, alors qu’elles peuvent tout à fait passer derrière le volant en qualité de conductrice professionnelle de poids lourds », suggère-t-on.
De fait, le PCE-LON veut donc donner l’opportunité aux femmes togolaises d’évoluer dans un métier porteur. « Le but est de créer un effet boule de neige et inspirer des générations de jeunes femmes à prendre en main leur destin à travers ce métier car elles en ont les capacités », soulignent les initiateurs.
Les inscriptions sont ouvertes depuis le 15 juillet et se poursuivent. « Nous arrêtons après avoir atteint la cible de 240 femmes. Les formations se feront par vague de 40 », précise-t-on.
Vous le pouvez aussi !
Ce n’est pas un métier exclusivement dédié aux hommes. « Ce sont des préjugés qui font qu’on pense que le métier de conducteur routier professionnel de poids lourds est réservé aux hommes. Il n’y a pas de pédale ou de boite à vitesse conçue uniquement pour les hommes. Au contraire, il est reconnu que les femmes sont plus attentives et prudentes au volant et sont moins impliquées dans les accidents de la circulation », affirment les organisateurs.
Pour profiter gratuitement de l’occasion, il faut juste se conformer aux textes et réglementations en vigueur dans le pays. « Les candidates doivent être titulaire d’un permis de conduite catégorie B, c’est à-dire qu’elles savent déjà conduire des véhicules légers, dont le poids total autorisé en charge (PTAC) ne dépasse pas 3,5 tonnes, et qui ne peuvent transporter plus de huit passagers, en plus du conducteur », détaillent les initiateurs.
Ne doutez en aucun cas de l’expertise des formateurs. « La Direction des transports routiers et ferroviaires dispose d’un centre de formation et des formateurs chevronnés, eux-mêmes formés et certifiés par l’Union Internationale des routiers. Le centre de formation est équipé de toute la logistique nécessaire pour une formation théorique, des véhicules écoles et des simulateurs de conduite poids lourds pour la pratique », rassurent les organisateurs.
Faut-il le souligner, le Togo a entamé, ces dernières années, un processus de professionnalisation des acteurs du sous-secteur des transports routiers avec l’appui de la Banque mondiale à travers le projet Compétitivité et qui se poursuit actuellement avec le projet Corridor Économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON). De fait, il urge d’encourager ou de faire participer les femmes dans les professions à fort potentiel de revenus.
Savoir plus sur le projet PCE-LON
Le Projet Corridor Économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON) est une initiative des Gouvernements du Togo, du Burkina Faso et du Niger avec l’appui de la Banque mondiale. Il s’inscrit dans la nouvelle stratégie régionale pour l’Afrique de la Banque mondiale qui entend appuyer les corridors prioritaires de la CEDEAO et de l’UEMOA afin d’améliorer les conditions de transport, de mettre en valeur les opportunités économiques, de lever les obstacles au commerce et de faciliter l’intégration régionale des pays enclavés de l’Afrique de l’Ouest. « Son objectif est d’améliorer la connectivité régionale et les infrastructures communautaires socio-économiques, le long du corridor entre les capitales du Togo, du Burkina Faso et du Niger », indique-t-on.
Les principales activités du projet sont :
- Réhabilitation du tronçon Aouda-Kara de la route nationale Numéro 1(RN1) ;
- Formation des acteurs de transport ;
- Amélioration du poste de contrôles juxtaposés de Cinkassé ;
- Réhabilitation des pistes d’accès aux agropoles de Kara et aux sites touristiques dans la région des Savanes ;
- Réalisation de l’étude et inspection de l’audit de la sécurité routière ;
- Construction de 2 centres routiers à l’intérieur du pays ;
- Construction de 3 centres d’écoute ;
- Etc.
Atha ASSAN






