« Genre et investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire pour relever le défi Faim Zéro au Togo », c’est le thème central d’une rencontre de formation des parlementaires togolais, qui s’est déroulée les 21 et 22 janvier 2021 à Lomé. Dans son discours d’ouverture de la séance, la Présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Tsègan a appelé à l’élimination des barrières liées au genre dans l’agriculture au Togo.
L’accès des femmes au foncier fait partie des nombreux défis pour le développement rural en Afrique de l’Ouest et au Togo. Les droits des femmes liés au foncier rural et/ ou leur accès sécurisé à la terre, est confronté à des logiques culturelles et sociétales qui ne sont pas toujours favorables à l’autonomisation économique des femmes. Cet accès inéquitable aux terres et autres moyens de production, freinent leur contribution potentielle à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Une situation qui amène Yawa Tsègan à inciter « la Représentation nationale à veiller davantage à l’élimination des barrières spécifiques liées au genre dans l’agriculture ». Il s’agit, soutient la Présidente de l’Assemblée nationale, d’« un impératif pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable et l’effectivité des droits économiques sociaux et culturels ».
En effet, ces deux jours d’échanges et de formation des parlementaires vise à accroître leur connaissance sur les outils nécessaires pour s’engager dans l’élaboration des législations et des politiques qui contribuent à l’égalité des hommes et des femmes, et à l’autonomisation des femmes dans le secteur agricole, rural et familial en vue d’accélérer les progrès vers les objectifs de la Faim zéro et du développement durable.
L’activité est conjointement soutenue par les l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Institut international du développement durable (IISD), OXFAM et Wildaf. Elle s’inscrit dans le cadre du réseau des parlementaires de la CEDEAO sur l’égalité de genre, les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Au Togo, les données relèvent qu’en 2006, environ 20 femmes pour 100 hommes possèdent des terres ou des fermes en zone rurale. Ce ratio est à 25 femmes pour 100 hommes en 2011 (IDISA, 2012) et devrait évoluer.
Atha ASSAN