La violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde. Elle ne connaît pas de frontières, qu’elles soient économiques, sociales ou géographiques.
À l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois sera victime de violences physiques ou sexuelles au cours de son existence.
Bien que la violence basée sur le genre mette en péril la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie de ses victimes, elle reste entourée d’une culture du silence. Elle a parfois des conséquences graves sur la santé sexuelle et reproductive des victimes : grossesses forcées et non désirées, avortements dangereux, fistules traumatiques, infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, allant même jusqu’à leur décès.
Des instruments légaux régionaux et internationaux ont clarifié les obligations des Etats de prévenir, éliminer et condamner la violence contre les femmes et les filles. La Convention sur l’Elimination de Toutes les Formes de Violences faites aux Femmes (CEDAW) exige a ses pays signataires de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éradiquer la violence. Néanmoins, la continuité et gravité des crimes commis envers les femmes et les filles démontre qu’il s’agit bien là d’une pandémie globale de proportions alarmantes et un défi majeur qui devra être surmonté avec l’aide de tous les compromis politiques et ressources nécessaires.