L’association « Question de Femmes » a organisé vendredi 22 novembre 2024 à Lomé, un atelier de formation à l’endroit des journalistes, leaders communautaires et religieux. La rencontre se veut un cadre d’échanges pour une meilleure compréhension du concept « genre » et une appropriation de l’instrument juridique qu’est « le protocole de Maputo ».
Cet atelier, selon la présidente de l’association, Me Stéphanie Paluki-Mondome Nabede, a été voulu par la coalition Solidarité pour les Droits des Femmes Africaines (SOAWR) qui regroupe des associations œuvrant pour la promotion de la femme en Afrique.
La rencontre a pour but, dit-elle, de « mieux outiller les journalistes qui sont les porte-paroles de la société et également les leaders religieux qui jouent un rôle très important dans la communauté afin que le concept genre soit mieux compris et que le protocole de Maputo qui a été ratifié par le Togo soit vulgarisé au sein de la population ».
Me Stéphanie Nabede, explique par ailleurs, que le protocole de Maputo est un protocole à la charte africaine des droits de l’homme et il a été signé à Maputo en 2003 par les chefs d’Etats. « Ce protocole a été ratifié par le Togo qui n’a pas émis de réserves par rapports aux articles. Il est important dans la mesure où nos chefs d’Etats ont ratifié un texte qui met des obligations à leur charge surtout au niveau des législations nationales. Ils doivent faire en sorte qu’il n’y ait pas de discriminations contre les femmes dans les législations nationales et prendre des mesures pour que la femme puisse bénéficier de l’égalité », indique la Présidente de l’association Question de Femmes.
Plusieurs interventions ont meublé l’atelier dont celle relative au concept genre et à la défense des droits de la femme, présentée par Me Babalima Kossoga Tiibe, Avocat au barreau du Togo, Vice-président de l’Association Question de Femmes. Dans sa présentation, il a insisté sur le fait que le « concept genre et la défense des droits des femmes sont des sujets profondément interconnectés qui touchent au cœur des discussions sur l’égalité des sexes et les droits humains en Afrique et dans le monde ».
Deux autres communications intitulés « le Protocole de Maputo et le redressement de la balance légale », et « le Protocole de Maputo et les successions » ont permis aux participants de mieux comprendre le protocole. Elles ont été animées respectivement par Mr Tchamdja Innocent, Anthropologue, Secrétaire Général de l’Association Question de Femmes et Mme Damobe Biyene Adeline, Juriste, Secrétaire Générale Adjointe de l’Association Question de Femmes.
Il faut souligner qu’il y a eu également une séance de « partages d’expériences du ministère de l’action sociale, des solidarités et de la promotion de la femme » au cours de laquelle, les participants ont été informées des actions entreprises par le gouvernement togolais en faveur de la promotion de la femme.
Au terme de l’atelier, la présidente de l’association a exprimé sa satisfaction. « Nous sommes satisfaits par le niveau des débats et par la participation. Il y a eu des prêtres, des pasteurs, des chefs traditionnels, des journalistes, des représentants des mairies et préfectures … Nous sommes de façon générale satisfaits par la qualité des débats, des interventions, des communications qui ont su vraiment relever le niveau l’atelier et corriger un tant soit peu certains stéréotypes et idées reçus en matière de la femme », se réjouit Me Stéphanie Paluki-Mondome Nabede.
L’Association « question de femmes », basée au Togo est membre de Solidarité pour les Droits des Femmes Africaines SOAWR, une coalition regroupant plus de 70 organisations de la société civile œuvrant dans 33 pays africains.
Adjo KAT