Les produits de défrisage des cheveux augmentent le risque de cancer de l’utérus, selon une vaste étude des Instituts américains de santé, publiée en Octobre 2022. Parce que les femmes togolaises utilisent fréquemment ces produits, les résultats de cette étude doivent les intéresser pour des fins de précaution.
L’étude qui se fonde sur les données de près de 33.500 Américaines, suivies sur quasiment onze années révèle que le risque de développer un cancer est plus de 2 fois supérieure chez les femmes qui utilisent ces produits. Un risque accru dû essentiellement à la nature des produits chimiques présents dans ce type de produits capillaires.
Parabènes, bisphénol A, métaux ou encore formaldéhyde … ces produits chimiques sont présents dans les produits capillaires, destinés à défriser les cheveux et sont toxiques pour les femmes. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude.
Les travaux démontrent que sans l’utilisation de ces produits, le risque de développer un cancer de l’utérus est d’un peu plus d’1 % et demi, chez les femmes. Pour celles qui utilisent au moins 4 fois par an, les produits de défrisage, le risque augment et atteint plus de 4%. Il est donc plus que doublé.
En ce qui concerne les femmes n’ayant jamais utilisé de produit de lissage capillaire, le risque de développer un cancer de l’utérus d’ici leurs 70 ans est de 1,64%, contre 4,05% pour les utilisatrices fréquentes, a détaillé dans un communiqué Alexandra White, auteure principale de l’étude.
Les chercheurs n’ont pas récolté d’informations sur les produits et les marques spécifiquement utilisés.
Des experts indépendants ont loué l’utilité de ces recherches portant sur un sujet qui n’a jusqu’ici été que peu étudié et réclament davantage de réglementations.
Le cancer de l’utérus (à ne pas confondre avec le cancer du col de l’utérus) est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules de l’utérus. La tumeur peut envahir les tissus avoisinants et les détruire. Elle peut aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps.
Il revient donc aux concernées d’éviter de mettre leur vie en danger, en utilisant ces produis capillaires.
Seyram Kossivi