Passionnée du secteur de la beauté, après sa formation professionnelle en maquillage à Paris, Lauren Morgan démarre sa carrière sur les plateaux TV. Elle collabore avec les médias français et internationaux de renoms tels que : Groupe TF1, Groupe France Télévisions, M6, NRJ12, BFMTV et de nombreuses autres chaînes.
La maquilleuse professionnelle a sublimé le visage de nombreuses hautes personnalités plus précisément dans le secteur de la politique tels que les Présidents Français Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy, Giscard d’Estaing, Denis Sassou-Nguesso, Monsieur Bernard Arnault PDG LVMH, Madame Rachida Dati, Madame Marine Le Pen, Madame Rama Yade, Madame Ségolène Royal, Madame Marlene Schiappa, entre autres.
Lauren Morgan accompagne les personnalités sur l’image, elle travaille sur des campagnes électorales, apparition publique, création de contenu shooting photo / vidéo.
Elle crée non seulement une conciergerie beauté à Paris qui permet à ses clients de bénéficier de ses services mais aussi un centre de formation en maquillage LM ACADEMY pour transmettre son expérience, son savoir et sa technique.
C’est ainsi qu’elle se déplace partout dans le monde pour former des débutants et professionnels de son domaine.
Lisez-plutôt !
Vous évoluez dans l’industrie du beau et de l’esthétique, CEO d’une académie éponyme LM académie, de quoi s’agit-il ?
Bonjour Ekinamag, merci de me recevoir. Je suis maquilleuse professionnelle pour les hautes personnalités depuis 11 ans. Je suis spécialisée dans tout ce qui est apparition publique des chefs d’Etat, des députés, des ministres, des artistes, des footballeurs mais ma particularité c’est le domaine de la politique. J’ai créé un centre de formation en 2017, LM Académie, on est basé à Paris et on forme en France et à l’international. Donc on se déplace dans plusieurs pays pour former que ce soient des débutants, des maquilleurs confirmés ou des autodidactes, on les accompagne dans leur carrière.
Quelles ont été votre formation et votre parcours ?
J’ai été formé dans le domaine médico-social et j’avais été aide-soignante auprès des personnes âgées, j’ai travaillé aussi dans les crèches. Ensuite, j’ai fait un BAC service de proximité, un diplôme social, avec lequel, on fait de l’accompagnement et de l’accueil du public. C’est à la suite de cela que j’ai commencé ma formation en tant que maquilleuse parce que ma mère tenait à ce que j’ai mon BAC. Ma formation, je l’ai suivie dans une école privée où on investit énormément. Malgré les contraintes financières, aidée par ma mère je m’en suis sortie. Aujourd’hui, elle est fière de ce que je suis devenue.
Vous êtes spécialiste dans la gestion d’images pour les hautes personnalités. En quoi consiste votre rôle ?
J’ai un rôle artistique, je m’assure que l’image soit conforme au contexte. Par exemple, si le président doit se déplacer dans certaines régions, il faut qu’il puisse aussi correspondre au code de cette région. Ce qui veut dire qu’on ne vient pas en tenue extravagante. En fonction du contexte, il y a une certaine image à avoir.
Travailler avec les hautes personnalités, qu’avez-vous gagné de cette expérience ?
Cette expérience déjà m’a permis d’élever mon niveau d’exigence et d’excellence. Mon travail aussi a pris une autre ampleur, ce n’est pas la même chose s’occuper d’un chef d’état et s’occuper d’une mariée. Cela demande d’autres exigences qui nécessitent une discrétion très importante.
N’est-il pas curieux qu’un chef d’état ait besoin d’un make up ?
La make up est mixte. Quand vous travaillez dans le domaine artistique, tout ce qui est visuel, image, filmé doit être de qualité.
C’est facile d’être devant une haute personnalité pour la maquiller?
Il faut juste savoir que ce sont des êtres humains mais il faut faire preuve d’un grand respect pour la fonction. Sinon chacun connaît sa place et reste dans sa position. Moi, je suis maquilleuse professionnelle et je fais mon boulot.
Vous êtes une entrepreneure à multiples compétences, éclairez nous davantage?
Je suis maquilleuse, coach business, je gère la comptabilité. De toute façon, quand on est entrepreneure, on est obligé d’avoir plusieurs compétences. Moi j’ai commencé avant d’avoir une équipe qui m’accompagne sur certaines prestations et formations. Forcément être entrepreneure nécessite beaucoup de compétences, il faut être flexible, savoir saisir et créer des opportunités.
Vous avez effectué un séjour à Lomé, qu’est ce qui justifie votre passage?
C’est pour donner une formation qui s’est déroulée le 1er et le 02 Avril 2023. C’est un master class sur deux jours. Le samedi matin est dédié aux particuliers. Le samedi après-midi et dimanche après-midi, est réservé aux professionnels. Je suis vraiment satisfaite de l’organisation de cet événement. Un retour au pays qui ne fait que confirmé cette décision que j’ai prise de créer mon centre de formation.
Dites-nous comment en êtes-vous arrivée à devenir un modèle dans votre domaine ?
C’est un processus. On n’y arrive pas du jour au lendemain. C’est un investissement personnel et des sacrifices. Des fois, l’entourage vous porte, des fois non. Il faut vraiment rester focus sur votre projet. Tout le monde ne va pas vous féliciter et tout le monde ne sera pas d’accord avec ce que vous faites et l’ampleur que vous voulez donner à votre carrière. Il y a beaucoup de maquilleuses mais les niveaux ne sont pas les mêmes. Il y a des exigences rattachées à son niveau. Si j’en suis arrivée là, c’est de l’investissement, être au bon endroit, au bon moment et connaître les bonnes personnes. Il faut s’accrocher. J’ai eu des débuts pas du tout faciles mais je pense que cela fait partie du parcours car si c’était aussi facile, cela ne serait pas intéressant à raconter. Il faut payer le prix pour chaque chose. Parfois, il faut utiliser ses propres économies et se donner.
Si c’était à refaire, choisiriez-vous encore ce domaine ?
Bien sûr, totalement, avec certaines modifications de près mais entièrement.
Des exhortations à l’endroit des jeunes filles qui sont nombreuses à vous suivre.
Il est important d’avoir une vision, de porter un projet, de travailler pour, de se dire pourquoi on le fait et d’être un exemple pour les autres. Le but, c’est d’être des exemples les unes pour les autres et de se soutenir. Se donner des outils pour pouvoir s’émanciper et être indépendante. L’autonomisation est la base, quand on est dépendant de quelqu’un, c’est difficile de suivre son propre rêve.
Propos recueillis par Ida Badjo