Etudiante en communication multimédia, Imelda AKIBODE s’est spécialisée en production et réalisation et se démarque déjà avec l’obtention du grand prix, le « Bèlè d’or » au Salon du Cinéma au Féminin, édition 3. Une jeune talentueuse qui promet de porter haut et de faire rayonner le cinéma africain. La nouvelle couronnée partage dans cet entretien avec EkinaMag, ses aspirations et son parcours qui commence à peine.
Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir la communication multimédia, et plus particulièrement l’option production et réalisation multimédia ?
Depuis toujours, j’ai été attirée par les médias visuels et la manière dont ils peuvent raconter des histoires qui inspirent et touchent les gens. En intégrant la communication multimédia, j’ai découvert les multiples possibilités qu’offre ce domaine. L’option production et réalisation m’a séduite parce qu’elle me permet de m’exprimer à travers des images et des récits, tout en apprenant les aspects techniques nécessaires pour concrétiser mes idées.
Comment décrirez-vous, votre parcours académique et les compétences que vous avez acquises jusqu’à présent ?
Je suis actuellement en deuxième année de communication multimédia, et c’est un parcours qui m’a énormément enrichie. Jusqu’à présent, j’ai appris les bases de la production audiovisuelle. Chaque cours et projet est une opportunité pour moi de découvrir et d’approfondir les compétences nécessaires à mon futur métier.
D’où vous est venu cette passion pour le cinéma et quels sont les aspects qui te fascinent le plus ?
Ma passion pour le cinéma est née de mon amour pour les histoires et leur capacité à transmettre des émotions universelles. Ce qui me fascine le plus, c’est le travail collaboratif qu’implique une production audiovisuelle. Voir une idée se transformer en une œuvre grâce aux efforts d’une équipe est une expérience qui m’émerveille à chaque fois.
Y a-t-il un moment ou une œuvre cinématographique qui a marqué votre envie de vous lancer dans ce domaine ?
Oui, le film Lionheart de Genevieve Nnaji m’a profondément marquée. En plus d’être un excellent film, il a montré qu’il est possible pour des africains de créer des œuvres authentiques, professionnelles et de les faire rayonner à l’international. Cette réussite m’a inspirée à croire en mes capacités et à vouloir représenter, à mon tour, des récits africains sur la scène mondiale.
Vous venez de gagner le Bèlè d’or, le grand prix du Salon du Cinéma au Féminin (SCAF) troisième édition. Que représente ce prix pour vous ?
Recevoir le Prix du Bèlè d’Or, lors de la 3ᵉ édition du SCAF est un immense honneur et une reconnaissance qui me touche profondément. Je tiens à exprimer ma gratitude au comité d’organisation du SCAF et à ses précieux partenaires pour leur engagement envers les talents féminins. Ce prix est le reflet d’un travail collectif, et je le dédie à tous ceux qui ont travaillé sur ce projet. Merci à mon équipe, et à tous les passionnés qui soutiennent le cinéma africain. Continuons ensemble à raconter nos histoires avec authenticité et fierté.
Quel message voulez-vous passer à travers votre film intitulé ‘’Lui ou moi’’ qui a raflé le prix ?
Le thème donné cette année est relatif à la violence faite aux femmes. A travers cette production, mon équipe et moi avons décidé de choisir la violence psychologique. Le film raconte donc l’histoire d’une femme qui, sur le point de se marier, voit son ex toxique débarquer dans sa vie pour mettre en péril son projet nuptial. Mais finalement, elle se réveille de son sommeil parce qu’au fait, il s’agissait d’un rêve. A son réveil, le monsieur en question vient lui souhaiter plutôt un bon mariage pour de vrai. C’est pour dire que si on n’est plus ensemble, on n’a pas besoin de se faire du mal, voilà en quelque sorte le message du film.
Quels types de films ou projets multimédias voulez-vous réaliser à l’avenir ?
Je rêve de réaliser des films et des séries qui mettent en avant des histoires africaines uniques, tout en les rendant universelles. J’aimerais également explorer les documentaires pour mettre en lumière des thématiques sociales importantes ou des récits inspirants, tout en continuant à expérimenter et à apprendre.
Quelles valeurs ou messages souhaitez-vous transmettre à travers vos productions audiovisuelles ?
À travers mes productions, je souhaite transmettre des messages d’espoir, de résilience et d’authenticité. J’aimerais également promouvoir la culture africaine, montrer ses multiples facettes.
Avez-vous des réalisations ou projets dont vous êtes particulièrement fière ?
Déjà, je n’ai qu’une seule réalisation à mon actif, et oui j’en suis très fière, et fière du travail d’équipe qui a été réalisé.
Qui sont vos modèles ou sources d’inspiration dans le monde du cinéma ou de la communication ?
Mes modèles sont Genevieve Nnaji et Funke Akindele Bello. Genevieve m’inspire par sa capacité à porter des projets audacieux comme Lionheart et à promouvoir une image positive du cinéma africain. Quant à Funke Akindele Bello, j’admire son énergie créative, son humour et sa manière de se connecter avec les spectateurs à travers des histoires accessibles et puissantes. Ces deux femmes représentent pour moi des exemples de persévérance et d’excellence.
Quels sont vos objectifs et vos rêves pour les années à venir dans le domaine du multimédia et du cinéma ?
À court terme, je souhaite continuer à apprendre et à m’améliorer, que ce soit à travers mes études ou des projets personnels. À long terme, mon rêve est de produire des œuvres qui auront un impact international, de collaborer avec de grandes plateformes et de contribuer à faire rayonner le cinéma africain.
Entretien réalisée Emile AGBASSINOU