Femme politique, grande activiste de la cause féminine, primée pour ses nombreux engagements, Dédé Akpedze MESSAN est l’incarnation de la femme résolue, déterminée à impacter sa génération.
De ses expériences éprouvantes, elle a tiré la force et l’énergie nécessaire pour braver toutes les étapes et les défis auxquels étaient confrontées ses multiples aspirations. Première ambassadrice jeune femme leader, cette distinction a constitué un véritable tremplin qui a définitivement propulsé les ambitions et la stature de l’experte en relation humaine et en leadership transformationnel.
C’est dans son rôle de conseillère municipale à la commune du Golfe 6, qu’elle s’active actuellement à apporter son immense expérience au service de la communauté et particulièrement dans le soutien des initiatives en faveur de la promotion de la femme. EKINAMAG vous présente une femme à mettre dans votre agenda de référence féminine.
Veuillez-vous présenter à nos lecteurs
Je me nomme Dédé Akpedze MESSAN à l’état civil mais plus connue avec le pseudonyme « Prunelle la merveilleuse », un nom divinement inspiré dans les moments d’épreuves difficiles que j’ai traversés. Femme politique, conseillère municipale dans la commune du Golfe 6, je suis CEO de l’agence Perfect Events. Titulaire d’un BTS en Commerce International, je suis également experte en relation humaine et en leadership transformationnel. Grâce à l’Agence française de Développement, j’ai acquis de l’expertise en stratégie financière des collectivités locales. Je suis Directrice Exécutive du Forum des Mères Célibataires (FMC) et Présidente de l’Association des femmes élues locales du TOGO.
De nature très audacieuse et ouverte d’esprit, je suis une passionnée des voyages, de la danse, de la lecture et du basket ball. Je suis maman de trois magnifiques enfants, deux filles de 16 et 13 ans et un garçon de 10 ans.
Première ambassadrice jeune femme leader, qu’est-ce que cette expérience vous a apportée ?
Cette distinction que j’ai eu en 2019, a été la toute première dans mon engagement social et a ouvert la porte à plusieurs autres. Etre une ambassadrice jeune femme leader a hissé haut ma vision, m’a révélée au grand public, a renforcé ma résilience et surtout a rehaussé mon estime personnelle.
Parlez-nous de vos différentes initiatives ?
Au début de mon engagement, j’étais un peu sur tous les fronts. Aujourd’hui je suis beaucoup plus engagée au niveau communautaire afin de défendre les intérêts de certaines catégories de personnes dont les mères entrepreneures, les mères célibataires, les jeunes et la femme. Parmi mes initiatives, on peut citer les séries de formation en activités génératrices de revenus, le salon international des mères entrepreneures, le programme national des jeunes filles et femmes dans les instances de prise de décisions dont le projet « dans la peau d’une conseillère municipale ». Outre ces initiatives personnelles, j’associe mon image à plusieurs activités qui cadrent avec ma vision.
Quels sont les prix que vous avez eu à gagner ?
Après la distinction première ambassadrice jeune femme leader 2019, j’étais désignée meilleure modèle du leadership Africain à Ibadan. J’ai aussi obtenu une Trophée Mérite, le prix Femme Battante et un Tableau honorifique pour l’engagement auprès des jeunes filles. J’étais également sacrée Femme d’influence du TOGO au sommet national du leadership féminin et meilleure actrice de développement. J’étais lauréate du prix spécial pour l’engagement décerné à la nuit internationale des coachs, du Prix de la Meilleure actrice catégorie Droit de la femme par le CACIT et reconnue par l’UNFPA comme femme leader.
A partir de quel moment de votre vie avez-vous décidé de devenir la femme que vous êtes aujourd’hui ?
Depuis mon enfance je prenais déjà assez d’initiatives et je défendais des causes nobles, j’avais confiance en mon destin. Malheureusement il nous arrive de faire des choix qui paralysent nos rêves, notre avenir. Entre violence conjugale, femme humiliée et rabaissée, je n’avais plus d’autres alternatives que de devenir la meilleure version de moi-même. Avant de devenir cette femme résiliente, audacieuse, engagée pour les causes que je défends j’ai dû fermer une page de ma vie, laisser derrière moi un passé très lourd. Je n’accepte plus les choses que je ne peux pas changer, je change les choses que je ne peux pas accepter.
Racontez-nous comment se passent vos journées et comment vous arrivez à gérer vos multiples responsabilités ?
Je tire ma force dans la présence du Seigneur, donc déjà à 4h30 je suis debout pour un moment avec la parole de Dieu. Ensuite, il faut s’occuper des enfants, faire le ménage avant de sortir de la maison à 8h. Quand je n’ai pas d’activité de terrain, je passe ma journée à l’État Civil de Baguida où je suis signataire. Il faut dire que je reçois beaucoup de personnes qui sollicitent mes interventions dans leurs projets. En somme, ma journée se passe normalement avec chaque jour son planning.
Personnellement j’ai une formidable chance d’avoir ma mère à mes côtés pour m’assister enfin que je puisse concilier ma vie de mère, de femme politique et mes autres obligations.
J’ai également créé une certaine proximité avec mes enfants pour les imprégner de ma vision. Ensemble, avec ma famille j’arrive à organiser mes activités, mes voyages.
Quelles sont les difficultés rencontrées au quotidien ?
Je conçois la vie autrement et pour moi, il n’y a pas de situations difficiles. « Toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. » Donc ces situations qui se présentent comme des difficultés je m’en suis toujours servies positivement pour les changer en ma faveur.
Vos défis actuels sont lesquels ?
Je souhaiterais plus de représentation de la gente féminine dans les sphères politiques de notre pays surtout pour les prochaines échéances électorales. Je compte sensibiliser dans ce sens.
L’autre défi est de demeurer une source d’inspiration pour moi-même d’abord et ensuite pour ma nation.
Un message à l’endroit des jeunes filles
Je demande aux jeunes filles de s’armer d’audace et de ne pas avoir peur de commencer.
Merci à EkinaMag
Propos recueillis par Hélène DOUBIDJI