La Faîtière des Communes du Togo (FCT) dans son rôle de veiller à une bonne gouvernance locale et à l’application des textes, bénéfiques à la population, a organisé vendredi 29 mars 2024 à Lomé, un atelier national de plaidoyer et de renforcement du lien de fonctionnalité entre les maires et les partenaires impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Togo. L’objectif est de permettre aux maires de maîtriser leur rôle dans la chaîne de gestion des interventions en matière de lutte contre les VBG.
Durant la rencontre, il a été question de présenter aux participants le cadre juridique, institutionnel et les mécanismes de lutte contre les VBG, de faire l’état des lieux de ces violences et leur prise en charge par l’État et les structures impliquées. Également, les participants ont eu droit à un exposé sur le fonctionnement des centres d’écoute afin d’identifier le rôle des municipalités dans l’écosystème des acteurs de lutte contre les VBG.
Cet atelier se situe dans le cadre du projet : « Centre de promotion féminines à Ogou 1 et égalité femmes hommes dans les communes du Togo ». Un projet issu du partenariat entre l’Association internationale des maires francophones (AIMF), l’Union européenne à travers le fonds de coopération et la FCT.
Selon ADAM Abdouh-Moumouni, coordonnateur national du projet, l’insuffisance d’information et de formations sur les textes, l’accès limité des femmes aux ressources, l’analphabétisme, l’absence de capacités de décision pour planifier les naissances, le poids de certains codes de la famille sont entre autres les facteurs des violences faites aux femmes dans la société. Et pour corriger cette situation, il faudra mener des actions concrètes et urgentes en vue de promouvoir l’autonomisation de la femme dans les communes du Togo.
« Nous avons constaté que dans les communes, il y a un déficit de communication entre les maires, les actions de l’État puis les organisations de la société civile qui travaillent pour la lutte contre les VBG. Pour cet atelier, c’est de voir ensemble en termes de synergie, quel rôle les maires doivent jouer en complémentarité de ce que l’État et la société civile ont déjà fait sur le terrain pour qu’on puisse avoir une synergie d’actions et la coordination des thématiques basées sur le genre pour le bien-être des populations « , a souligné le coordonnateur national du projet.
Il a fait savoir que la lutte contre les VBG s’est intensifiée au cours de ces dernières années au Togo et a abouti à la condamnation de 228 personnes pour cause de violences sexuelles sur les femmes et filles.
Christian Palley